Matériel

Il est apparu au fur et à mesure de la conception du site que la question des tissus à employer, des fournitures du style fermetures, élastiques… était loin d’être évidente et suscite des interrogations chez toutes les débutantes et même les plus aguerries. Donc voilà une rubrique tout spécialement destinée à cette épineuse question. Il s’agit ici du matériel utilisé par les maman participantes de L’Arbre à bébés, donc ce n’est pas une liste exhaustive. Si vous avez fait une trouvaille intéressante, venez la partager avec nous !

Les couches

Le tissu doit être absorbant et doux : ici nous utilisons couramment du coton éponge (comme les serviettes de toilette) pas forcément le plus épais contrairement à ce qu’on pourrait penser, qu’on trouve facilement au mètre. Mais on peut aussi utiliser du nid d’abeille, de la flanelle, du molleton. L’éponge doit être lavée plusieurs fois pour être vraiment absorbante ; de vieilles serviettes de toilette font donc parfaitement l’affaire.

La fibre polaire n’est pas un tissu absorbant. Dans la couche on peut l’utiliser au contact de l’enfant, afin de le préserver de l’humidité de la couche (le polaire est hydrophobe). Mais ceci ne se justifie qu’en cas de peau très sensible, car cela rajoute une épaisseur : dans ce cas il est préférable d’utiliser du polaire très fin.

Les culottes de protection

Le tissu imperméable peut être à base de PUL, c’est-à-dire de polyuréthane laminé. Le polyuréthane est une résine ou mousse synthétique utilisée dans les pâtes d’enduction. On dit qu’il est laminé, c’est-à-dire qu’il forme une membrane contrecollée sur une couche de tissu. Le laminage permet de renforcer la tenue et les performances des matériaux fragiles tels que les membranes. Le tissu sur lequel il est contrecollé peut être du coton (on l’appelera coton enduit), du polyester ou du polyamide (Nylon). Les PUL peuvent donc être très différents à l’aspect les uns des autres : selon la nature du tissu contrecollé, et aussi selon l’épaisseur de la memebrane de polyuréthane. Ce tissu forme une barrière très efficace contre l’humidité.

On peut aussi utiliser de la fibre polaire, qui a la qualité d’être hydrophobe. Cette matière est plus contestée, certains lui reprochent d’occasionner des fuites (la polaire est sèche mais tout ce qui l’entoure est mouillé). Il faut utiliser une très bonne qualité de polaire, forcément assez chère. Vous êtes prévenus !

Suite de nos recherches sur le polaire : « Pour le polaire extérieur, il faut deux conditions pour que ça marche bien : polaire tissé très dense (300g mini), et en plus traitement imperméabilisant (DWR sur les sites en anglais). Ce traitement est sensé durer longtemps mais peut être renouvelé si nécessaire avec un spray imperméabilisant. Il existe aussi des polaires spécifiques qui marchent très bien : Windpro (tissé très très dense, très doux et reste comme neuf au lavage, existe en 3 épaisseurs dont un hyper fin mais apparemment aussi efficace), Windbloc (feuille de polyuréthane entre 2 épaisseurs de micropolaire, très fin et 100% imperméable, pas encore essayé mais ça semble le choix idéal pour une couche), Aquashell (feuille imperméable + feuille de micropolaire, destiné à faire des maillots de bain,). On peut aussi utiliser du polaire standard (200g) en deux épaisseurs, mais gros popotin garanti et je trouve que les vêtements sont vite humides quand même. Pas vraiment mouillés, mais humides.

Pour celles qui veulent se lancer là-dedans je conseille vivement quand même d’acheter sur les sites anglais ou américains du polaire de chez Malden Mills (marque Polartec), finalement ça ne revient pas tellement plus cher qu’au magasin du coin, et ça évite de se retrouver avec une couche énorme et qui fuit. Seul inconvénient, la loterie des frais de douanes exorbitants : il faut demander à l’expéditeur de cocher la case « gift » sinon effectivement ça revient cher à la fin. Sur les sites anglais c’est un peu plus cher mais permet de commander en plus petite quantité sans trop de frais de port et pas de douane). »

Pour finir sur le polaire, les plus et les moins :

Avantages du polaire : meilleure résistance aux lavages et au sèche-linge si bonne qualité (donc les TE1 durent plus longtemps), plus facile à coudre, jolies couleurs et toucher agréable, élasticité qui permet de faire une couche bien serrée sans effet bouffant.

Inconvénients : prix plus élevé que le PUL, peut parfois donner une légère sensation d’humidité sur les vêtements si couche très très mouillée

Enfin il reste une possibilité si vous ne trouvez vraiment rien : le PVC (abréviation pour polychlorure de vinyle).C’est une matière synthétique employée dans les enductions (le ciré de marin) mais aussi pour renforcer un tissu et protéger des matériaux sensibles à certains agents (eau de mer, transpiration, etc.). Tsss tsss pas très écolo le PVC…

Les fournitures

Pour le système de fermeture tout est possible : bande auto-aggripante (scratch), certains la préfèrent fine (2 ou 3 cm), d’autres la préfèrent épaisse (5 cm). A 5 cm, la couche tient mieux, mais le ventre du bébé est plus marqué. Il y a aussi la solution des boutons pression, soit à coudre, soit à riveter (plus joli), ou même de lacets et de boucles.

Reste la question de l’élastique : certains le prennent rond, la majorité le prend plat, autour de 5 mm (plus large il marque et serre trop). La qualité layette est très insuffisante : pas assez forte et ne tient pas bien au lavage. A vous de trouver une qualité intermédiaire, ni trop ni pas assez. On peut conseiller l’extra-souple.