
Mais j'ai comme le sentiment qu'au fond de moi, je n'accepterai jamais vraiment, me restera juste à être prête à accueillir ce ptit bébé dans la joie et la bonne humeur. Reste un peu de temps.
Parfois je me dis que je n'ai jamais été aussi loin de ce que je ressens que dans l'enfantement, j'ai été opérée (césarienne), maintenant je vais à l'hopital 1 fois par semaine, en voiture, où l'on m'injecte des produits qui ne sont franchement pas des teintures mères, je vais re etre opérée, et pour ne rien arranger, la fatigue et la grossesse rapprochée étant ce qu'ils sont, le bib de lait artificiel est devenu mon ami de gros complément d'allaitement, et les couches lavables (et parfois jetables) ont remplacé l'HNI qu'on avait si bien commencé et je fume encore beaucoup. On est loin, très loin de ma vision de la maternité connectée et épanouie, je suis plutot très déconnectée.
Pis moi qui crois en l'énergie de chaque chose, je me demande comment me sentir connectée en vivant de toute façon ces grossesses comme ça. Ou bien peut etre que je les vis comme ça car c'est comme un retour de karma, j'ai failli quelque part, et je reçois en retour ce corps pas capable de maintenir une grossesse à terme. Ptet que si je partais chez les guerisseurs philipins, ils arriveraient à communiquer avec mon corps, mes gènes et remettraient ça en place, peut etre que moi, en me recentrant, j'arriverais à le faire moi - même... Ptet que je veux des enfants mais que j'en veux pas, d'où la pathologie... Blablabla

Quand je pense à la GPA (qu'importe les sexes hein), j'ai toujours ressentis que bon, la technique est ce qu'elle est, mais quand même, à un moment il faut bien accepter ce que nature donne ou ne donne pas. Et qu'aller jusqu'à emprunter le corps d'une autre pour y mettre nos propres semences, c'était quand même envoyer une grosse crotte de nez à la nature. Ben parfois, je me surprends à avoir le même raisonnement pour moi... Si j'ai besoin de tant de bordel juste pour maintenir mon bébé en vie, puis tant de bordel pour le faire naître en césarienne, pourquoi n'accepte-je pas juste de ne pas avoir d'enfants et de faire avec ?
Je pense beaucoup aux femmes et hommes qui ressentent une vie simple et naturelle et qui pourtant n'arrivent pas a avoir d'enfants ou alors pas sans une aide archi médicale. Ca doit les travailler tout ça, et ils doivent se sentir bien seuls dans notre monde où deux pôles cohabitent tout le temps.
Même si, dans mon cas c'est plus pernicieux, car je n'ai aucun pb de fertilité au contraire je crois que je suis même vachement fertile, c'est juste sur la suite que ça coince. Mais alors pourquoi tant de fertilité ?
Et la césarienne, doit-on se dire qu'au nom de la nature on doit accepter les risques, la vie ou la mort, sans cette aide, ou juste être heureux d'avoir quand même cette option issue de la médecine tant rejetée... Le pire c'est que pour ma premiere petite, nous étions quand même à 2 doigts de vivre l'accouchement à la maison et sans sage femme et nous étions en pleine confiance. J'étais en pleine confiance, aussi parce que j'étais consciente que dans ce cycle de vie, la mort pouvait aussi arriver, et je l'acceptais. Si on avait été jusqu'au bout à la maison, ma petite n'aurait pas survécu, et moi qui sait... Alors même si j'acceptais ce risque à la base, dois-je accepter de dire merci l'hopital ? Et pourquoi là je ne pars pas du même principe, pourquoi est-ce que je ne quitte pas tout ce médical pour me concentrer sur le bébé et moi, avoir confiance et faire tout, toute seule ?
Ben parce que quand même, c'est ptet pas si mal de ne pas perdre un bébé... Et mtn que je suis dans ce médical, je n'ai plus confiance en rien, juste peur

Bref, je m'excuse, on ne se connait pas et je viens là m'étaler. Mais à lire tout le monde je me rends compte que c'est réconfortant de trouver écho à ce qu'on peut vivre ou ressentir, et me dis que peut etre cet étalage fera écho à quelqu'un un jour. En tout cas, moi, ça me fait du bien.
Pis pour toutes celles (tous ceux) qui vivent avec leur(s) césarienne(s), et qui ont le sentiment qu'il manque une étape des plus importantes de la Vie, ou qui regardent leur bébé en se dessinant que oui, il/elle était dedans, et c'est lui là, qui est dehors, moi je me soulage comme ceci : j'ai vecu avec elle dans mon corps, je vis maintenant à côté d'elle. Il y a eu cassure dans le cheminement de sa naissance, et j'ai parfois du mal à faire le lien. Mais je ressens son énergie et c'est la même que celle que je ressentais quand elle flottait dans mon bidon. Je ressens l'énergie de son papa en elle aussi. Je ressens qu'on a partagé le même corps, enfin ce truc pas trop expliquable et si puissant. Donc bon, faut relativiser la vie est quand même là, et sa magie avec. On a juste de la chance, car comme disait quelqu'un plus haut, à une autre époque, il n'y aurait soit pas eu de bébé, soit on nous aurait éventrées sur la place publique juste pour sauver le bébé, soit ni l'un ni l'autre , alors hourra, on a la chance de pouvoir vivre dans un monde, mais profiter des avancées de l'autre monde pour etre au TOP NIVEAU

Pis hein, être sur internet et sur un écran pour pouvoir échanger avec des vrais gens, ça aussi, c'est pas si naturel et un peu contradictoire, mais en même temps les choses étant ce qu'elles sont, c'est un des moyens pour se retrouver dans ce grand grand monde

Je m'excuse à l'avance pour ce partage en vrille peut etre pas compréhensible
