Les positions

Une première chose, admise par tout le monde : la position allongée n’est pas physiologique pour donner naissance. On le sait mais on continue d’allonger les femmes, pendant toute la durée de l’accouchement. C’est un non-sens absolu.

Cette position a une justification : elle facilite le travail des intervenants. C’est une raison suffisante, selon vous? Lorsque la femme est allongée, les jambes relevées en l’air, le passage est rétréci (il paraît que c’est anatomique). On a ainsi plus souvent recours aux forceps et à l’épisiotomie.

Selon la plupart des études, et Bernadette de Gasquet le décrit très bien dans son livre (cité en annexes), la « bonne » position n’existe pas. Elle varie dans le temps, selon les étapes, et selon les femmes.

Pendant le travail, la meilleure position est celle qui vous fait le moins mal. C’est pourquoi on vous conseille souvent de bouger, de marcher, de ne pas rester immobile. Le bébé descend au fur et à mesure de la dilatation du col, et adapter les positions en fonction de ce que vous ressentez vous aidera, d’une part à avoir moins mal et d’autre part à guider le bébé au travers du bassin, vers la sortie. C’est souvent un ajustement très fin, qui dépend de l’anatomie de chacune, et il est dangereux et néfaste de déranger ce processus. Encore faut-il être au courant qu’on peut être actrice de son accouchement, ce que trop de femmes ignorent.

Pendant l’expulsion, on dit que la meilleure position est celle dite à quatre pattes. C’est vrai pour certaines, faux pour d’autres. On parle aussi de la position accroupie (on peut s’accrocher à quelque chose ou quelqu’un). En somme, là encore, il faut vous écouter et faire ce que vous sentez. Vous ne sentez rien? Si si, baissez les lumières, réclamez de l’intimité, et écoutez votre corps… Ce n’est pas facile, mais on peut y arriver!