HIN comment

Quand commencer ?

L’hin peut se pratiquer dès la naissance, mais peut également être commencée à tout âge (sachant que commencer avant 4/6 mois est quand même préférable, pour que le bébé reste « connecté » à ses besoins, ensuite, la réappropriation de ses sensations peut prendre plus de temps).
On peut pratiquer à 100%, sans jamais mettre de couche, ou à temps partiel : quelques heures par jour, à des moments particuliers, avec des personnes réceptives comme par exemple avec maman et pas avec papa, ou bien en famille, mais pas en garde comme c’est très généralement le cas ou aussi le jour mais pas la nuit…
Chaque parent va faire ce qui lui convient, ce qui convient au bébé et ce qu’il est possible de faire (difficile de pratiquer l’HIN à 100% quand on travaille par exemple, ou préférable de faire du temps partiel avec une fratrie…).

En pratique, ça se passe comment ?

Un bébé exprime ses besoins d’éliminer de différentes manières, plus ou moins subtiles, que chaque parent va essayer de décrypter au mieux !!
Quand le bébé « demande » on lui propose de faire ses besoins dans un lavabo, une bassine, un pot ou les toilettes, c’est selon. Pour cela, on peut le tenir de différentes manières : allongé sur un bras ou couché entre les deux bras comme dans un berceau (pour les tout-petits), tenu sous les cuisses, dos appuyé sur le ventre du parent; « assis » sur le pot, dos appuyé sur le ventre du parent; tenu au dessus des toilettes, le parent assis derrière lui (face ou dos au réservoir)… On peut également associer ce moment à un mot, un son (pssss), un geste de la langue des signes qui signifie « pipi » ou « caca ».

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Bien sûr, en grandissant, l’enfant change et peut ne plus aimer une position qu’il adorait auparavant, il faut donc s’adapter !!
Il ne s’agit en aucun cas de « dressage » à la propreté comme beaucoup peuvent le dire, mais réellement d’une communication très subtile avec son enfant qui lui permet d’exprimer son besoin et d’être écouté.

Il y a souvent des « ratés », des blancs dans la communication entre parent et enfant, pour différentes raisons : parent occupé, bébé concentré sur une nouvelle acquisition (tenir assis, à 4 pattes, debout…) et peu préoccupé par son besoin d’éliminer, non compréhension (il n’est pas simple de toujours décrypter les signaux parfois très subtils du bébé, qui ressemble souvent à « j’ai faim » « j’ai sommeil » « j’ai froid » ….) mais il ne faut pas se focaliser dessus !!
Chaque besoin « attrapé » est une petite victoire…le reste….c’est comme tout !! Il nous arrive parfois de bercer un bébé qui a finalement faim…la seule différence, c’est que quand on ne décrypte pas le besoin d’éliminer de suite…ça mouille !!

La nuit : il y a plusieurs manières de pratiquer l’hin, la nuit…. On peut faire du sans couche, avec par exemple, une bassine au pied du lit (ou aux pieds du bébé, s’il dort contre soi, il reste toujours une petite place à ses pieds) pour proposer au bébé de faire ses besoins quand il se réveillera, en mettant soit une peau de mouton dans le lit (qu’on brossera et qu’on aérera régulièrement) avec une serviette éponge qu’on pourra changer en cas de raté, soit se fabriquer une alèse un peu à la manière d’une couche (un tissu « isolant » genre polaire, un tissu absorbant, avec une serviette de toilette récupérée par exemple et un tissu imperméable).

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On peut mettre une couche ou un lange, sans culotte de protection, qu’on changera dès que c’est mouillé, tout en continuant de lui proposer de faire, soit dans la bassine, soit, pour les plus courageuses, au lavabo ou dans les toilettes)
Bien sûr, tout cela, en fonction de soi-même, et de son bébé (certains bébés n’aiment pas du tout être manipulés la nuit, alors une couche que l’on change leur conviendra mieux)

En sortie/en voiture : On peut faire de même que pour la nuit !! Avec ou sans couche, il faut voir ce avec quoi nous sommes le plus à l’aise (il n’est pas forcément facile de proposer les toilettes d’une grande surface à un bébé et il n’est pas toujours évident de repérer les signes hors de chez soi)
On peut aussi évoluer, en fonction de l’âge de son enfant, des circonstances, et aussi, il faut bien l’avouer, de la manière dont on arrive à assumer l’hin aux yeux du monde extérieur, pas encore bien préparé à ce regard assez neuf (ou très ancien !!) vis-à-vis des besoins de nos petits…
Penser à proposer avant de partir et en arrivant, mettre un lange sous les fesses du bébé (et entre lui et la boucle d’attache), ne pas hésiter à s’arrêter s’il appelle … sont autant de petits trucs pour permettre à l’enfant de voyager en confort.